Conférence régionale de lancement du rapport du groupe de la Banque Mondiale :« Les Femmes, l’Entreprise et de Droit 2019 » :

 









MINISTERE DE LA  PROMOTION ET DE L’INTEGRATION                                                               

DE LA FEMME AU DEVELOPPEMENT, CHARGE DE LA LUTTE

CONTRE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMMES,

CHARGE DE LA STRATEGIE DE L’INVESTISSEMENT

HUMAIN ET DES SOLIDARITES NATIONALES                                                                                                  

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SECRETARIAT GENERAL

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DIRECTION GENERALE DE LA

PROMOTION DE LA FEMME ET DU GENRE

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N° ____________/MPIFDCLCVFFCSIHSN/SG/DGPFG         

                                                          

 

Conférence régionale de lancement du rapport du groupe de la Banque Mondiale :

« Les Femmes, l’Entreprise et de Droit 2019 » :

Défis et opportunités pour l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest et Centrale

30 et 31 janvier 2020 

Libreville, République Gabonaise

 



Intervention du Ministre Prisca NLEND KOHO

 

Excellence, Madame Sylvia BONGO ONDIMBA, Première Dame du Gabon, Marraine de la Conférence ;

Excellences Mesdames les Premières Dames ;

Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions Constitutionnelles ;

Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement de la république Gabonaise ;

Mesdames et Messieurs les membres des Gouvernements des pays frères et amis ;

Mesdames et Messieurs les Chefs de Délégation ;

Mesdames et Messieurs les membres du Corps diplomatique et des Organisations Internationales ;

Mesdames et Messieurs les Parlementaires ;



Mesdames et Messieurs, Distingués invités,

Le gouvernement de la République Gabonaise se réjouit, par ma voix, du choix porté sur mon pays pour abriter les travaux de la Conférence régionale pour le lancement du rapport annuel de la Banque Mondiale intitulé « Les Femmes, l’Entreprise et le Droit 2019 » Défis et opportunités pour l’autonomisation économique des femmes en Afrique de l’Ouest et Centrale.

Nous nous réjouissons d’autant plus que cette rencontre de haut niveau, parrainée par Madame Sylvia BONGO ONDIMBA, Première Dame du Gabon, est rehaussée par la présence des épouses des Chefs d’Etats, les Membres des gouvernements, les hauts représentants des Organismes Internationaux, les dirigeants et décideurs du secteur privé, de même que les acteurs de la Société Civile.


Excellences, Mesdames et Messieurs, distingués invités,

La décennie écoulée a été marquée au Gabon, par un changement fondamental du regard porté sur la femme gabonaise et sur l’ensemble des problématiques liées à la libération du potentiel féminin de la nation.

Cette mutation prend racine dans la volonté de Son Excellence, Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République, Chef de l’Etat, qui à l’aube de ladite décennie, a su appréhender cette noble et impérieuse cause qui nous réunit encore aujourd’hui, avec comme éminente Sherpa à ses côtés, son épouse, Madame Sylvia BONGO ONDIMBA, la Première Dame, dont la présence en ce lieu nous honore.

Cette expression de la volonté et de l’engagement des plus hautes autorités gabonaises pour accélérer les progrès en faveur de l’autonomisation de la femme, est traduite dans les faits par les projets et les actions menées par le Ministère dont j’ai la charge, et dont une des missions est de garantir la défense, la promotion des droits et l’intégration de la femme au développement.


Excellences, Mesdames et Messieurs

Le triptyque Femme-Entreprise-Droit, qui structure l’intitulé du rapport du groupe de la Banque Mondiale, entérine le fait qu’in fine, le problème fondamental de la femme demeure, le droit de posséder.

En effet, après avoir été ostracisée pour son identité, bridée dans son imagination et limitée dans sa capacité de se projeter dans l’espace et dans le temps, la femme continue de faire face à des forces de contingentement, dont certaines des plus puissantes, il faut le dire et le comprendre, sont le résultat de structures mentales et de valeurs culturelles solidement enracinées dans nos sociétés.

Toutefois, en dépit de ce tableau peu reluisant, l’autonomisation économique des femmes est inscrite comme une priorité de l’agenda mondial, mise en exergue par la réalisation des Objectifs de Développent Durable, processus dans lequel le Gabon est engagé. Parvenir à cette autonomisation, c’est s’inscrire dans une dynamique qui exige de mettre en place des politiques judicieuses, d’adopter une approche intégrée et un engagement de tous les acteurs au développement.

Le Gabon a réalisé des pas encourageants  en matière de promotion de droits et d’autonomisation des femmes.

En effet, les dispositions des textes en vigueur protègent les droits des femmes, garantissent leur contribution au développement, à la paix et à la sécurité. Elles encadrent et prennent en compte, sans être exhaustif :

  • Le soutien des politiques et programmes visant à promouvoir l’autonomie économique des femmes;
  • L’accroissement du leadership féminin (contenu dans les dispositions de la loi 09/2016 fixant les quotas des femmes et des jeunes aux élections politiques  et aux emplois supérieurs de l’Etat);
  • Le soutien des femmes dans leur lutte pour l’acquisition des droits de propriété et de gestion des actifs économiques.

En outre, le 10 décembre dernier, au terme des seize (16) jours de sensibilisation nationale contre les violences faites aux femmes, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Monsieur Julien NKOGHE BEKALE a déclaré la « guerre » à toutes les formes de violences faites aux femmes et a pris l’engagement de soumettre au Parlement, dans les meilleurs délais, le projet de loi spécifique y relatif.


Excellences, Mesdames et Messieurs

C’est dans ces cadres stratégique et juridique que le Chef de l’Etat a récemment ordonné la création d’un département ministériel dédié à la Promotion et à l’Intégration de la Femme au Développement, avec pour mission, la mise en œuvre des programmes, des politiques et des mécanismes en faveur de l’autonomisation et du développement de la femme, à travers notamment :

  • L’exécution du plan d’actions de la « Décennie de la Femme Gabonaise » (2015 à 2025);
  • L’élaboration d’une politique nationale intégrée de l’entrepreneuriat féminin;
  • Le renforcement des capacités des femmes en vue de la création et de la gestion des Activités Génératrices de Revenus (AGR), par le truchement du volet No2 de la stratégie d’Investissement Humain.


Excellence, Mesdames et Messieurs,

Dans les faits, il apparait qu’en dépit des lois et des politiques en faveur de l’égalité des droits entre les sexes, on observe encore au Gabon, des résistances relevant soit des stéréotypes, soit d’une mauvaise interprétation des textes en vigueur, notamment :

  • la méconnaissance par les femmes de leurs droits;
  • l’insuffisance de formation et d’informations à l’intention des femmes;
  • Le faible niveau de structuration et de mutualisation des réseaux de femmes.

Les défis sont, certes, de taille, mais peut-être pour la première fois dans l’histoire de l’humanité ils se heurtent à cet univers émergent, puissant et riche en opportunités qu’est la révolution digitale. Globale et transversale, cette dernière offre à la femme un immense champ de nouvelles possibilités dans tous les domaines et en particulier dans celui de l’autonomisation grâce à l’avènement de l’économie numérique par les solutions de banque mobile.

Dans ce même élan, nous pourrions, entre autres :

  • Encourager un plus grand nombre de femmes à intégrer les secteurs productifs ce qui permettrait d’accroitre leur contribution au Produit Intérieur Brut (PIB) ;
  • Les inciter à prendre une part plus active dans les mécanismes de développement propre et durable, en s’orientant vers les métiers verts, afin de lutter contre les dérèglements climatiques.


Excellences, Mesdames et Messieurs,

Ce colloque de haut niveau, thématisé sur la problématique de l’autonomisation de la femme en Afrique de l’Ouest et du Centre, nous offre l’opportunité non seulement de nous enrichir mutuellement mais aussi d’accomplir un pas décisif dans la formulation de solutions réalistes, efficaces et efficientes au bénéfice de la femme et de la famille africaine.

Je reste convaincue, au plus profond de moi, que l’implication personnelle de la femme elle-même est importante pour son propre développement. Car nous devons bâtir un monde du travail différent avec les femmes, pour les femmes.

Je vous remercie.



Ci joins le Discour de Mme le Ministre en téléchargement 

Publication;Tony Engouma, Conseiller Chargé de la Communication